La reprise des activités à l’usine Renault de Sandouville pourrait être envisagée pour le 22 mai, suite à un nouveau Comité Social et Économique (CSE). Cette décision fait suite à l’ordonnance du Président du tribunal judiciaire du Havre Thierry Cellier, datant du 7 mai. Le tribunal a réagi à la demande du syndicat CGT de l’usine qui exprimait des préoccupations quant à la santé et la sécurité des travailleurs face au risque de contamination par le Covid-19. Ainsi, la production avait été suspendue après cinq semaines d’interruption début avril.
Cette nouvelle date de redémarrage, fixée au 22 mai dans le meilleur des cas, souligne l’importance accordée à la protection des employés tout en cherchant à relancer les activités industrielles. Cela témoigne également de l’impératif de suivre rigoureusement les procédures d’information et de consultation du CSE afin d’assurer une reprise sécurisée et conforme aux réglementations en vigueur.
Il est essentiel pour Renault Sandouville de trouver un juste équilibre entre impératifs sanitaires et nécessité économique. La décision finale dépendra non seulement des recommandations gouvernementales mais aussi d’une concertation étroite avec les représentants du personnel pour garantir le bien-être des travailleurs tout en assurant la pérennité des activités industrielles.
Prévoyance du redémarrage de l’usine Renault Sandouville le 22 mai suite à la tenue d’un nouveau CSE
Le 19 mai, le délégué FO Fabien Gloaguen a partagé ses impressions à la suite du CSE chez Renault Sandouville. Il a souligné que cette réunion était une redite de celle précédente, avec des présentations et mesures déjà connues. Il a annoncé qu’une nouvelle réunion aurait lieu le lendemain pour la commission centrale de santé, sécurité et conditions de travail (CCSSCT), suivie par un nouveau CSE extraordinaire le 20 mai. Selon lui, dans le meilleur des scénarios, l’usine reprendrait ses activités le 22 mai.
Concernant les préoccupations urgentes du syndicat, il a mentionné que la question des salaires reste en suspens car aucune réponse n’a été donnée par la direction jusqu’à présent. Le syndicat FO a également exprimé son incompréhension quant à la décision du tribunal qui semble se concentrer davantage sur les aspects administratifs plutôt que sur l’évaluation du protocole sanitaire mis en place par Renault à Sandouville.
– À NE PAS MANQUER
La CGT a été jugée « irresponsable » par Laurent Berger concernant l’usine Renault de Sandouville. Le tribunal judiciaire du Havre a émis une ordonnance de référé suspendant la reprise de l’usine en raison d’irrégularités, notamment dans la convocation des instances telles que la Commission santé, sécurité et conditions de travail (CCSST) et le Comité Social et Économique (CSE). Il a été souligné qu’une certaine procédure n’a pas été respectée, ce qui remet en question la légalité des décisions prises.
De plus, le tribunal a relevé des lacunes quant à la communication avec les membres du CSE, ainsi que sur les formations pratiques dispensées aux salariés avant la reprise du travail. Il a noté un manque d’implication du CSE dans les démarches de prévention et d’évaluation des risques, mettant en lumière l’importance d’une collaboration étroite entre les différentes instances pour assurer la sécurité et le bien-être des employés.
Malgré cela, Renault compte faire appel de cette décision afin de démontrer qu’elle a bel et bien dispensé les formations nécessaires à ses salariés. Chaque employé aurait ainsi bénéficié d’une formation pratique adaptée à son poste avant de reprendre le travail.
En outre, le tribunal a rejeté la demande de la CGT concernant un local dédié à la restauration pour les salariés. En effet, Renault aurait prouvé que son restaurant d’entreprise avait été aménagé conformément aux mesures sanitaires en vigueur pour garantir le respect des règles de distanciation sociale et des gestes barrières.
